PORTRAIT DE VERDUN

 ÎLE-DES-SOEURS
 

• Quartier excentré et insulaire qui fonctionne un peu en marge de la terre-ferme
• Quartier au tissu urbain très différent de celui de la terre-ferme, notamment du fait de la présence de nombreuses tours d’habitation de 5 étages et plus
• Quartier qui connaît une forte augmentation de sa population (+11,7% entre 2006 et 2011). L’IDS compte 20 460 habitant-es.
• Quartier qui présente une forte proportion des personnes issues de l’immigration (38,7% (Verdun: 24,2%)
• Quartier souvent considéré comme un « ilôt de richesse »:
  • Le revenu médian après impôts est de 66 157$ (Verdun: 48 066$, Montréal: 46 525$)
  • 66,7% de la population de 25-64 ans a un grade universitaire (Verdun: 46%, Montréal: 40,3%)
  • Les propriétaires sont majoritaires (57,8% des ménages)

À noter cependant que l’Île-des-Sœurs n’est pas un quartier si homogène qu’on pourrait le penser. Il existe une pauvreté «cachée», notamment parmi les personnes âgées et les personnes issues de l’immigration.

 Verdun connait une très forte gentrification, ce qui se traduit notamment par une évolution de la composition sociale du quartier.

C’est dans le quartier Wellington-de-l’Église que l’évolution de la composition sociale est la plus probante, bien que ce quartier n’ait pas connu une augmentation significative de sa population.

• Le revenu médian après impôt a très fortement augmenté entre 2015 et 2021 (+32,6%)
• L’écart avec l’Île-des-Soeurs s’est d’ailleurs amoindri puisque dans le même temps, le revenu moyen après impôts des ménages a augmenté seulement de 3,65% à l’île-des-Soeurs. 
• Le nombre de personnes âgées entre 25 er 64 ans sans diplôme continue de diminuer ; il est passé de 3 110 personnes en 2011 à 1 890 en 2021.
• Le nombre de personnes à faible revenu dans le quartier diminue drastiquement, passant de 8 900 en 2011, à 7 150 en 2016, puis 5 190 en 2021. Elles représentent aujourd’hui 17,5% de la population contre 32,6% en 2011. 

Au total, comparativement à 2011, il y a 5 820 personnes à faible revenu en moins qui vivent à Verdun. 

Si à première vue ces évolutions paraissent positives, elles cachent pourtant une réalité préoccupante. En effet, elles indiquent l’arrivée de résident-es plus fortuné-es et le départ bien souvent contraint de personnes plus démunies; changeant ainsi progressivement le tissu social du quartier.

Ceci illustre toute la difficulté, dans un quartier en pleine évolution, de garantir l’accès à certains besoins de base à toute une partie de la population. D’une part afin que les personnes plus défavorisées puissent se maintenir à Verdun, et d’autre part afin qu’elles puissent y vivre décemment. Pour y arriver, une réelle volonté collective est nécéssaire, ainsi que certains choix forts.